Le 12 décembre 2023, la Chaire a répondu présente à l’invitation de l’association Maisons de Qualité pour participer à sa rencontre-événement nationale à La Rochelle sur le thème : « L’habitat de demain existe déjà ».
Cet événement, qui réunit tous les acteurs clés de l’habitat (constructeurs, aménageurs, promoteurs, associations familiales, collectifs d'habitat participatif et élus locaux) a vocation à être une plateforme de partage d’expériences qui sont autant de sources d’inspiration en matière de bonnes pratiques et d’innovations liées au déploiement des labels Habitat et Qualité de Vie et Ma Maison Vivante.
Quentin Missir, Chargé d’études, a présenté en conclusion de cette journée une restitution croisée de nos deux dernières études : « Comprendre les aspirations des Français à l’égard de leur logement » menée en partenariat avec l’ObSoCo et « La perception de la densité urbaine par les usagers à l’heure du zéro artificialisation nette ».
Cette opportunité de présenter nos travaux constituait un défi intéressant pour la Chaire pour au moins deux raisons :
- Echanger avec des professionnels dans le domaine de la construction de la maison individuelle. Comme cela a été rappelé lors de l’événement, l’impératif de sobriété foncière conjugué à une conjoncture économique défavorable (crise du logement, hausse du coût des matériaux…) a pour conséquence une diminution importante des constructions de maisons individuelles. Or, s’il est bel et bien nécessaire de ralentir le rythme de construction, il ne s’agit pas non plus de stopper complétement la production de maisons individuelles. Donc autant veiller à construire des maisons de qualité qui répondent aux enjeux environnementaux (prise en compte du sol, de la biodiversité, faible impact carbone…) et aux enjeux de bien-être et de santé pour les habitants. Parallèlement, l’opposition entre habitat individuel et habitat collectif mérite d’être relativisée, au bénéfice d’une réflexion sur la façon dont certaines formes d’habitat collectif peuvent concilier la sobriété foncière avec les qualités qui sont habituellement recherchées dans l’habitat individuel.
- Croiser les résultats de nos deux études en réaffirmant l’importance d’associer la question du logement à celle de la densité perçue et vécue. C’est à l’intérieur du logement que commence la sensation de densité. Le nombre d’occupants dans le logement, la taille de la résidence, le rapport avec l’extérieur, le type d’architecture, sont autant d’éléments qui jouent sur la perception de la densité. La question des vis-à-vis et du rapport avec le voisinage est un point d’intérêt majeur dans un contexte de densification : cela concerne les vues depuis le logement, l’ensoleillement, l’intimité ou encore les nuisances. La place des automobiles individuelles doit également être questionnée à l’échelle du logement et de la ville. Enfin, ces réflexions invitent à rappeler que la densification de population la plus « douce » est celle qui ne demande ni de démolitions ni de nouvelles constructions et a lieu à l’échelle du logement, à travers des solutions comme la rénovation du bâti existant, la mutualisation, ou encore les mesures visant à limiter les meublés touristiques de courte durée.
Merci à Maisons de Qualité et à l'ensemble des participants pour cette collaboration enrichissante !
Pour en savoir plus sur nos études sur la densité, c’est ici !
