Le vendredi 29 mars, nous avons eu le plaisir d’accueillir Pierre-Emmanuel Bécherand au Mediacampus à Nantes pour notre petit-déjeuner sur le thème de l'Art dans la Ville : Création, Impact et Collaboration

Pierre-Emmanuel Bécherand est responsable de l’architecture, du design et de la culture au sein de la Société des Grands Projets, ex-Société du Grand Paris (SGP), l’organe en charge de concevoir et de réaliser le Grand Paris Express, c’est-à-dire l’extension du réseau de transport public du Grand Paris avec 200 kilomètres de lignes supplémentaires et 68 nouvelles gares. 

« L’art dans le métro est aussi vieux que le métro lui-même », rappelle Pierre-Emmanuel Bécherand en introduction. Les célèbres édicules Art Nouveau du métro parisien créés au début du XXème siècle par Hector Guimard (un candidat hors concours !) représentaient en effet un enjeu crucial car il s’agissait d’inciter les habitants à se rendre sous terre. 

Aujourd’hui, les enjeux du Grand Paris Express sont la mobilité et le développement économique des communes proches de Paris, et la façon dont l’art y répond est différente. Il ne s’agit pas d’uniformiser mais au contraire de s’ancrer dans chaque territoire selon les caractéristiques du lieu. Cela se traduit par la collaboration entre un architecte et un artiste pour chacune des 68 gares. 

Chef d’orchestre de ces collaborations, la SGP assure l’ensemble de la commande publique du Grand Paris Express en s’appuyant sur une expertise artistique. Elle veille ainsi à la représentativité des artistes choisis (parité femmes-homme, artistes français et internationaux, présence d’« anciens » et de nouveaux…), à la diversité des formes artistiques et à la cohérence de l’ensemble. Il s’agit de créer une vraie « collection » d’œuvres le long des lignes. 

Dans cette approche, le rapport des habitants à l’œuvre d’art a lieu une fois celle-ci choisie, ce qui la distingue d’approches plus participatives plébiscitées par d’autres acteurs. Au-delà des habitants, l’enjeu est de faire de ces nouvelles gares de véritables lieux de destination touristique, comme c’est déjà le cas dans le métro de Stockholm par exemple. 

Pour en savoir plus sur ce sujet passionnant de l’art dans la ville, nous vous invitons à visionner le REPLAY de l’événement ! 

Appliquer le ZAN, c'est changer de paradigme pour l'aménagement de notre territoire et, in fine, nos manières d'y habiter.
Si les incertitudes ne manquent pas, les changements que nous parviendrons à opérer collectivement seront aussi synonymes de mieux-être pour tous les Français. Virginie GRANHOMME, co-titulaire de la Chaire Qualités de Villes

Virginie Grandhomme, co-titulaire de la Chaire Qualités de Villes a participé à l’émission Dimanche en politique, animée par Virginie Charbonneau, sur France 3 Pays de la Loire ce dimanche 18 février au sujet de l’objectif fixé par la loi Zéro Artificialisation Nette à l’horizon 2025 dont le titre était : « Restons ZAN … Pourra-t-on encore construire à l'avenir ? ».

Avec la participation de :

• Antoine Chereau - 1ᵉʳ vice-président du Conseil régional des Pays de la Loire en charge des territoires et de la transition écologique,
• Elsa Richard, Conseillère régionale écologiste,
• Pierre-Cécil Brasseur - Urbaniste-économiste et directeur associé du cabinet Synopter
• Camille Etienne, Activiste pour la justice sociale et climatique
• Emmanuel Rivery Maire du Loroux-Bottereau

 
D’après Pierre-Cécil Brasseur l’une des solutions se trouve déjà dans les zones d’activité existantes en exploitant les terrains autour des sociétés (espaces verts, parkings…), en mutualisant des espaces entre entreprises d’une même zone d’activités… Tous ces efforts permettraient de libérer des milliers d’hectares, sans artificialiser !

Antoine Chereau nous confie à ce sujet qu’un tiers des hectares bétonnés en 10 ans l’ont été sur des communes qui perdent des habitants. Cherchez l’erreur…

Pour Camille Etienne, le coût de l'inaction climatique est bien plus grande que le coup de l'adaptation que l'on peut faire avant. "La vrai punition c'est l'inaction"
 
Bien qu’encore difficile à mettre en place, le ZAN nous amène - enfin - à nous poser les bonnes questions. Et il existe des solutions !
La densification des villes en est une. Et cela n'est pas toujours une mauvaise chose, comme en témoigne notre dernière étude sur la perception de la densité urbaine.

REPLAY

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La reconversion des friches urbaines représente un défi majeur pour le développement des territoires, tant du point de vue des collectivités que des développeurs immobiliers. Dans le cadre d'une interview filmée, Virginie Grandhomme, sociologue et co-titulaire de la Chaire REALITES "Faire Vivre l'Intelligence des Territoires" de l'école Audencia, partage les résultats de son étude portant sur le programme "Villes Dorées" à Saint-Brieuc.

Questions : Antoine Armstrong – Com’publics

Le projet "Villes Dorées" vise à réhabiliter une friche urbaine de 22 000 m2 dans le centre de Saint-Brieuc, comprenant des logements, des commerces, des bureaux, une résidence pour personnes âgées et une résidence étudiante. L'étude de cas examine les aspects architecturaux, sociologiques et politiques de cette reconversion, mettant en lumière les défis pratiques auxquels sont confrontés les acteurs impliqués.

Virginie Grandhomme a mené une quinzaine d'entretiens avec divers acteurs, tels que les habitants du quartier, les politiques et les collaborateurs du Groupe REALITES, afin de comprendre l'impact du projet sur le territoire. La reconversion d'une friche en cœur de ville nécessite de relever plusieurs défis, tels que la dépollution, la démolition et la conception d'un programme qui s'intègre harmonieusement dans un environnement déjà structuré.

Les enjeux diffèrent selon la taille de la ville, ville moyenne ou métropole.Les agglomérations de taille intermédiaire, comme Saint-Brieuc, doivent non seulement reconvertir des friches, mais également redynamiser leurs territoires en développant des programmes ambitieux pour attirer de nouveaux habitants et revitaliser l'économie locale. Cela nécessite une coopération étroite entre les acteurs privés et les pouvoirs publics, tout en tenant compte des contraintes financières et des spécificités de chaque marché.

Pour rendre les reconversions de friches plus efficaces et duplicables, plusieurs leviers doivent être actionnés. Il est essentiel de fournir un appui technique aux collectivités tout au long du processus, en les guidant dans la définition d'objectifs politiques clairs et en les soutenant lors des opérations. Un soutien financier direct ou indirect est également nécessaire pour encourager les projets de qualité et récompenser les acteurs privés qui atteignent des performances spécifiques.

Enfin, une transformation de la chaîne de valeur est indispensable pour faciliter la réalisation de ces opérations. Les différentes parties prenantes, y compris l'État, les organismes financiers, les propriétaires fonciers et les acheteurs finaux, doivent trouver des solutions pour dégager les marges financières nécessaires à la reconversion des friches urbaines.

L'étude complète sera publiée en fin d'année 2023.

Les petites briques colorées LEGO® ne sont plus seulement des jouets d'enfance. Elles sont devenues un outil puissant pour stimuler l'intelligence collective au sein des entreprises. Basée sur les dernières découvertes en neurosciences, la méthode LEGO® SERIOUS PLAY® offre une approche innovante pour favoriser le travail d'équipe, le développement des compétences et l'innovation au sein des organisations.

Mais en quoi consiste réellement cette méthode et comment peut-elle aider les entreprises à exploiter leur plein potentiel ?

Basée sur les neurosciences, cette méthode permet de modéliser la pensée en 3D à travers le processus créatif d’émergence, divergence et convergence. Elle s’appuie sur des travaux qui ont montré que les mains étaient « sur-connectées » avec le cerveau, par rapport aux autres organes. En manipulant des constructions, on active des zones spécifiques du cerveau et « on pense (littéralement) avec ses mains ».

Une quinzaine de collaborateurs de REALITES, entreprise partenaire de la Chaire,ont accepté d’expérimenter cette méthode et de la tester lors d’un atelier de travail créatif dont l’objectif était de co-construire la gestion dynamique d'un grand projet urbain.

Vous pouvez visualiser un résumé vidéo de cet atelier ici. 

L’animation de cet atelier innovant a été assurée par Anne Launois, Directrice du Mastère Spécialisé « Stratégies Marketing à l’Ère Digitale, co-responsable de la majeure de spécialisation en marketing digital et facilitatrice certifiée, ainsi que par Quentin Le Roux (EMOTIC).

Pour animer une séance d'analyse des pratiques en équipe, nous avons imaginé avec EMOTIC un atelier d’une demi-journée avec la méthode LEGO®SERIOUS PLAY®. L'impact de cette méthode sur la cohésion de l'équipe, la posture professionnelle des participants et la pratique elle-même est étonnant. 

Anne Launois

Les participants, à travers une série de questions posées par 2 facilitateurs, ont exploré le sujet en profondeur en construisant leur propre modèle 3D. Ces modèles 3D servent de base à la discussion de groupe, au partage des connaissances, à la résolution de défis et à la prise de décision. L’usage de briques lego stimule la capacité de rendre l’implicite explicite. En faisant appel à leur imagination dans un climat de confiance, les participants ont pu challenger le Système de Management de la Performance en cours de construction pour HUB5, filiale Innovation et Grands Projets Urbains de REALITES et identifier les points de friction. Ce travail permettra également de fixer les bases d’une méthode d’acculturation des nouvelles recrues dans le cadre de ces projets urbains très longs.

Audencia Talents, c'est le séminaire de rentrée des étudiants de première année du programme Grande Ecole d’Audencia. Cet événement a pour objectif de révéler les nouveaux talents et de créer, dès les premiers jours, un sentiment d’appartenance fort autour d’un projet commun.

Pour l’entreprise, c’est l’occasion de développer sa marque employeur, de capter des tendances, de s’inspirer et s’enrichir.

Mi-septembre 2020, pendant 2 jours, les 500 étudiants de 1ere année ont travaillé en mode projet pour proposer des solutions innovantes et créatives à 7 entreprises partenaires qui leur ont exposé des problématiques stratégiques.

Le fil rouge de cette année : Dare for Good

Cap’Etudes, filiale du Groupe REALITES, a lancé 2 défis aux étudiants :

•  « Imaginez un habitat étudiant responsable contribuant à l’intérêt général »
•  « Faites de l’éco-responsabilité un critère de choix important pour le logement étudiant »

Ce séminaire créatif, encadré par des spécialistes de l’UX Design, a pour but de mieux cerner les besoins et les attentes des utilisateurs finaux de Cap’Etudes sur les sujets RSE. Les pistes proposées permettront de proposer une offre de logements étudiants toujours plus responsable et utile aux territoires.

Qui est Cap’Etudes ?

Cap’Etudes est spécialisé dans le développement, la gestion et l’exploitation de résidences étudiantes avec services. Présent au niveau national, CAP’ETUDES gère actuellement une quinzaine de résidences, soit plus de 1 700 logements, pour un chiffre d’affaires supérieur à 10 millions d’euros. Présent historiquement dans l’Est de la France, CAP’ETUDES se développe aujourd’hui sur Rennes (35), Angers (49) et La Rochelle (17). L’ambition pour 2025 est de s’implanter dans de nouvelles villes telles que Bordeaux, Montpellier, Dijon, Paris et l’Ile-de-France, tout en faisant évoluer le modèle de ses ouvrages vers les nouveaux usages au profit d’une clientèle élargie.

110 étudiants managers, ingénieurs et architectes issus d’Audencia, de l’Ecole Centrale Nantes et ENSA Nantes ont répondu aux problématiques posées par 8 entreprises partenaires lors du City Lab. Ce projet pédagogique, le Citylab Alliance, fait partie du dispositif de l’Alliance et est labellisé Nantes City Lab ce qui offre la possibilité d'expérimenter la solution proposée sur le territoire de Nantes Métropole.

Pendant 3 jours, du 20 au 23 novembre 2018, les étudiants ont créé et développé de nouveaux services et objets pour renforcer les notions de bien-être et de santé dans la ville.

Cette 3e édition a débuté par une conférence inspirante, animée par Denis Martouzet, urbaniste, sur le thème « La ville aimable » avant d’enchaîner sur trois jours d’idéation, de maquettage et création. En prenant connaissance des enjeux des entreprises partenaires, les étudiants ont imaginé des concepts et services innovants pour apporter bien-être et santé en ville.

Deux prix ont été décernés, pour le projet des Jardins Suspendus, prix du Jury (sujet SUEZ) et le projet A 3PA, prix du public (sujet LNA Santé).
Les Jardins Suspendus : dans un contexte de réchauffement climatique, les étudiants devaient trouver une solution pour rafraîchir les villes. Ils ont imaginé des parcelles de jardins modulables accrochés à une colonne centrale, qui apportent de l’ombre quand elles sont déployées et sont un lieu de vie lorsqu’elles sont au sol.
A 3PA : partant du constat que le quart des plus de 75 ans vivent seuls, les étudiants ont proposé à LNA Santé une rue commerçante ouverte au public, au coeur d’un Ephad, permettant aux personnes dépendantes de vivre dans une communauté et de profiter de nouvelles expériences.

Qu’est-ce que le City Lab ?

Citylab Alliance repose sur un format hackathon où connaissances et compétences de chacun servent un but commun. On n’efface pas les spécificités, on ajoute les atouts. Inspiré des méthodes du design thinking, Citylab Alliance comprend les phases de contextualisation, d’idéation, puis l’atterrissage et le prétotypage.

De belles rencontres, que ce soit avec les étudiants ou les professionnels. (…) C'est une excellente manière de s'ouvrir l'esprit sur d'autres manières de penser et de travailler. Les événements rassemblant de nombreux étudiants de cursus éloignés comme celui-ci permettent de casser les « barrières » mentale que l'on peut avoir d'une formation sur l'autre fondées sur les rumeurs et les préjugés.

Ouverture d'esprit des étudiants, décloisonnement disciplinaires, décentrement par rapport nos méthodes habituelles, travail avec des équipes pédagogiques divers et des entreprises.

Zoom sur la problématique proposée par REALITES-HUB5

Deux groupes mixtes de 10 étudiants ont travaillé sur un sujet identifié par REALITES HUB5 en collaboration avec les filiales de maitrise d’ouvrage (LIFE+) et maîtrise d’usage (LONGVIA) : « Inventer une nouvelle manière de concevoir la Santé dans les villes : repenser les usages, les offres de services, les locaux et outils de la médecine générale et des soins paramédicaux dans les villes pour répondre aux évolutions des pratiques et des besoins des patients et usagers. »

Comment attirer de jeunes médecins dans les petites villes et éviter les déserts médicaux ?

Les étudiants du 1er groupe ont imaginé un projet de Centre de Soins et de Bien-être Pluridisciplinaire (CSBP) : une olution multiservice clé en main leur offrant confort d’installation, outils de travail récents et services administratifs. Les soins de médecines spécialisées & généralistes sont assurés dans une structure offrant également une prestation d’accueil, crèche, spa, boutique bien-être etc. Situé à proximité une gare, le CSBP met à disposition une navette pour sa clientèle. Le CSBP fonctionne en réseau avec des astreintes obligatoires pour les médecins une fois par semaine dans des relais plus ruraux.

Les étudiants du 2e groupe ont imaginé un bâtiment multi-usages qui abriterait un cabinet médical, des commerces et une crèche, afin d’inciter les praticiens à s’installer dans de petites villes habituellement délaissées par les jeunes médecins. Ce lieu à la croisée des chemins a pour ambition de dynamiser les villages touchés par un exode urbain.

Une restitution a été faite le 15 février 2019 au sein de siège social du groupe auprès de Luc Belot, Directeur Général REALITES HUB5, Laurent Godet, Directeur Général REALITES LIFE+, Ronan Dubois, Président de Longvia Group, et Nadège DAUDRIX, Manager attractivité des territoires REALITES HUB5.

La participation de REALITES au City Lab a permis de promouvoir l’entreprise et ses valeurs auprès d’un nouveau public et a participé à renforcer sa capacité d’innovation par le biais de nouveaux concepts.


Les entreprises partenaires 2018 : Artelia Ville & Transport, Gérontopôle, Humanis, Institut de Cancérologie de l'Ouest, Le Noble Âge, Nantes Métropole Habitat, le Groupe REALITES, Suez.

Encadrement AUDENCIA : Anne Launois, Responsable du Mastère Spécialisé « Marketing Digital », Julien PIERRE, Enseignant-chercheur Audencia SciencesCom, Aline Polipowski, Responsable de projet Audencia.

À l’occasion de la Career Connections Week édition 2019, professionnels de l’entreprise, diplômés, consultants coach et professeurs se sont mobilisés pour aider les étudiants à appréhender la réalité du monde de l’entreprise et à définir leur projet professionnel.

Cinquante entreprises étaient présentes pour des ateliers autour de cas pratiques et parmi elles, dans le cadre du partenariat, le Groupe REALITES.

C’est tout d’abord Luc Belot, Directeur Général de REALITES HUB5 Innovation et Grands Projets Urbains qui est intervenu auprès des étudiants en Management des Politiques Publiques sur la thématique de « l’application d’une stratégie numérique au niveau des collectivités territoriales (hors métropoles) ».

Tifany Castignoles, Directrice Attractivité des territoires REALITES HUB5 et Cécile Ibrahim, Directrice du Capital Humain, sont intervenues sur le thème de la « SmartCity a ses talents pour inventer les usages et les ouvrages de la ville de demain ». À travers une immersion dans l’un de leurs projets, c’est une présentation des métiers de la ville de demain, des personnes qui conçoivent et fabriquent des grands projets urbains et immobiliers en faveur de la qualité de vie pour tous et de l’intelligence des territoires qui a été faite aux participants. Des échanges ont ensuite eu lieu avec les étudiants.

 Les étudiants ont vraiment joué le jeu ! Ils étaient intéressés et impliqués sur ce temps de partage autour des sujets de la fabrique de la ville . (REALITES)

« Ce type d’événements est en phase avec l’ouverture que doit avoir la Chaire, et nos enjeux en matière de capital humain : faire connaitre la marque employeur REALITES, identifier des nouveaux talents » (REALITES)

« J'ai beaucoup apprécié l'atelier animé par REALITES en janvier dernier. Je ne connaissais pas l'implication de telles entreprises privées dans l'aménagement des territoires. L'étude de cas qui nous a été soumise était édifiante car elle m'a permis de saisir la diversité des acteurs qui sont impliqués dans de tels projets et le rôle de médiateur joué par les entreprises de promotion immobilière. » (Etudiant)

Le 2 février 2024 s’est tenue la deuxième édition de la rencontre annuelle de la Chaire Qualités de Vi(ll)es, sur le thème « Élever la ville » au Mediacampus à Nantes.

Au programme des échanges : le zéro artificialisation nette (ZAN), la densité urbaine, la renaturation, la crise du logement, les spécificités des villes moyennes…

Quelles idées retenir de cette matinée d’échanges particulièrement riche ? Loin de l’exhaustivité, nous pouvons citer…

Des chiffres marquants

• Antoine Chéreau, 1er Vice-Président de la région Pays de la Loire, a rapporté que 20 000 hectares ont été artificialisés dans la région sur la décennie 2011-2021. Or, 1/3 l’ont été sur des communes qui perdent des habitants. Cherchez l’erreur !
• 60 % des Français vivent dans une maison individuelle dont 30 % dans l’habitat pavillonnaire, comme l’a rappelé Hélène Peskine, Secrétaire permanente du PUCA. La maison individuelle n’est donc pas tant « du flux » que « du stock » !
• -10 °C : la désartificialisation et la plantation d’arbres dans les cours d’écoles permettent parfois de baisser la température jusque-là, comme l’a rappelé l’élue de Loire-Atlantique Sarah El Haïry. On n’insistera jamais assez sur l’adaptation au changement climatique.

Des initiatives inspirantes

• « On a envoyé des Hommes sur la Lune et on continue de fabriquer des bâtiments de façon archaïque ». Dixit Stéphane Debon, président de WOOP Architecture, qui mise sur la surélévation et la construction bois pour préserver le foncier et les ressources.
• Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024, le village olympique est un véritable démonstrateur de réversibilité du bâti. Anne Frémont, Directrice des Affaires Publiques de CDC Habitat, nous en a dévoilé l’ingéniosité.
• On prend parfois plus de recul en regardant au-delà de nos frontières… Le Grand Témoin de notre événement cette année était l’architecte danois Søren Leth, qui nous a régalé d’images de modes de vie suburbains proches du végétal et de l’eau.

Des visions qui donnent à réfléchir

• Quand un lauréat du Grand Prix de l’Urbanisme vient à Qualités de Villes, on se doute que c’est pour bousculer nos manières de voir… Djamel Klouche a parlé de stimulation des lieux existants : un vocable plus engageant que le « renouvellement urbain » !
• Pour David Miet, nous connaissons les solutions et la question centrale est maintenant celle du passage à l’échelle. Défenseur de la densification douce, il a souligné en quoi celle-ci représente une forme d’urbanisme incrémental désirable.
• L’architecte et urbaniste Madeleine Masse a remis au centre des réflexions le support tangible de toute action sur la ville : les sols ! Elle invite à penser préservation avant renaturation et se penche même sur le « zéro artificialisation brute ».

De vrais débats de société

• L’élu francilien Jean-Philippe Dugoin-Clément, préoccupé par la situation économique de l’immobilier, engage à réfléchir sur le démembrement du foncier – y compris économique – mais aussi sur l’épineuse question de l’encadrement des prix du foncier.
• Pour Florian Bercault, les débats techniques sur le ZAN sont inévitables mais il s’agit avant tout d’une bataille culturelle. Le maire de Laval voit les écoquartiers – dont il préside la Commission nationale – comme de « petites utopies » préfigurant un modèle de masse.
• La question des équilibres territoriaux a également été abordée lors de Qualités de Villes. Peut-on imaginer un « contrat de réciprocité » entre villes moyennes et métropoles ? C’est ce que suggère Sophie Ricard, Co-directrice de La Preuve par 7.

La richesse des échanges mérite une synthèse plus détaillée que nous vous ferons suivre dans les prochaines semaines.

En attendant, vous pouvez visionner le REPLAY de l’événement !

REPLAY - table ronde 1

REPLAY - TABLE RONDE 2